RDC : La dédollarisation pourrait avoirs des effets inverses sur l’économie
Une véritable dédollarisation nécessite des réformes, La Banque Centrale du Congo (BCC) ne devrait pas se concentrer uniquement sur le contrôle de la circulation du Dollar Américain.
La question des Terminaux de Paiement Électronique (TPE)
La Banque Centrale du Congo (BCC) ne devrait pas se concentrer uniquement sur le contrôle de la circulation du dollar, car cela risque d'avoir l'effet inverse et de précipiter une dépréciation brutale du franc congolais. Au-delà de cette simple mesure, la BCC doit prendre en compte les défis plus fondamentaux qui affaiblissent la monnaie nationale, notamment la faible productivité, la dépendance aux importations et le manque de compétitivité des exportations.
Une véritable dédollarisation nécessite des réformes en profondeur visant à renforcer la structure productive de l'économie congolaise. La simple restriction de l'accès au dollar ne constitue pas une solution durable et pourrait même aggraver la situation si elle n'est pas accompagnée d'autres mesures structurelles. La BCC doit adopter une approche plus globale et réfléchie pour relever les vrais défis affectant la valeur du franc congolais.
le contexte de l'économie congolaise Le permettra ?
Dans le contexte de l'économie congolaise, qui manque encore de structures solides, les réserves de change de la banque centrale ne constituent pas à elles seules un outil suffisamment efficace pour relever les défis de la dédollarisation. Même dans des économies plus établies et robustes, l'utilisation des réserves de change par la banque centrale n'a qu'un impact limité dans le temps.
Pour le cas spécifique de la République Démocratique du Congo, il serait plus judicieux d'orienter ces réserves de change vers des investissements publics ayant un effet tangible et durable sur l'économie réelle. Plutôt que de simplement chercher à contrôler la circulation du dollar, la banque centrale devrait utiliser ces réserves pour financer des projets d'infrastructure stratégiques et le développement d'unités de production industrielle diversifiées.
Cet afflux d'investissements publics viserait à renforcer la structure productive de l'économie congolaise, à accroître sa compétitivité et à réduire sa dépendance aux importations des produits de première nécessité. C'est en agissant ainsi sur les fondamentaux économiques que la RDC pourra progressivement redonner de la valeur à sa monnaie nationale et s'engager dans un processus durable de dédollarisation.
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